La face cachée
de C. de Gaulle.
Un grand homme ou un criminel?
Enquête de Moralité
Par Le Colonel ARGOUD
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Enquête partie 2 (1954 - 1962 et + )
G.I - Toujours
relevé dans le livre du Colonel ARGOUD p262 et suivantes:
ARGOUD:..."
L’histoire de toutes les nations comporte “ des journées des dupes”.
Cela tient à l’essence même de la politique. Dans l’histoire de France
la plus célèbre, jusqu’en 1958, est celle du 10 novembre 1630, à la suite
de laquelle le cardinal de Richelieu a éliminé définitivement le
parti de la reine mère, Marie de Médicis. Le grand cardinal n’était
pas un enfant de chœur et au cours de cette journée qui faillit voir se
consommer sa disgrâce, il fit preuve d’autant de ruse que d’intelligence.
Mais les dupes se limitèrent à un cercle restreint.
"
...
G.I - La
suite est très intéressante …
ARGOUD:
..." Par l’ampleur de la duperie, par la complexité des
artifices utilisés, par la perfection de la dissimulation de la ruse, du
mensonge, les journées de Mai 1958 laissent loin derrière elles le 10
novembre 1630.
La scène se déroulera entre quatre protagonistes: les
pieds noirs, l’armée française, l’Assemblée nationale et le deus ex
machina : le général de Gaulle.
Les pieds-noirs sont farouchement attachés à leur
terre natale, l’Algérie. Pour un grand nombre, ils y vivent depuis la
quatrième génération. Leurs ancêtres ont défriché cette terre. Ils en
ont fait ce qu’elle est aujourd’hui (décembre 1974), contre le climat, la
maladie, contre les Arabes. Ils estiment - et qui pourrait leur donner tord? -
qu’ils ont acquis des droits sur le sol natal et que leur créance vaut
celle des musulmans.
Mais ils ont oublie, et cette erreur causera leur perte,
que rien n’est jamais acquis définitivement en ce monde et que les causes
les plus justes meurent le jour ou elles ne trouvent plus suffisamment de
défenseurs prêts à risquer leur vie. "...
G.I -
Plusieurs lignes après ARGOUD ajoutera :
..."
Phénomène universel, les petits fils et les arrières petits fils de ceux
qui ont crée l’Algérie ne cherchent plus qu’a maintenir le “statut quo”.
Dans leur pensée, il revient à la collectivité, c’est à dire à la
France, de les protéger, de leur conserver les avantages acquis. Les
descendants des pionniers sont devenus des conservateurs. "...
ARGOUD p.167 : ..."
De Gaulle, en fait, va diriger la partie de bout en bout. Il mène son jeu
personnel avec une habileté consommée, et finalement l’impose. Il vainc d’abord,
par des promesses, l’indifférence des pieds-noirs, la méfiance de l’armée.
Il pipe leurs vœux et leurs forces, en se pressentant à eux comme le
champion de l’Algérie Française. "...
p.168 ; ..." Fort
de ce soutien, il contraint ensuite l’Assemblée nationale à capituler, en
emprisonnant dans le dilemme:” Les parachutistes ou DE GAULLE”…………La
première opération vis à vis des pieds-noirs et de l’armée est chose
faite, dès le 15 mai, avec le cri de “ Vive De Gaulle” poussé par le
général Salan au balcon du G.G.
Il lui faudra quinze jours pour venir à bout des
réticences de l’Assemblée. "...
G.I. -
Comment,
dira ARGOUD,
le général SALAN “le Mandarin”, l’homme secret et prudent
par excellence, foncièrement anti-gaulliste, hier promis aux COUPS DE BAZOOKA
DE L’EQUIPE DE M.M.DEBRÉ et du général COGNY, a-t-il pu
donner à De Gaulle le feu vert de l’armée? …….Peu importe. L’intrigue
est nouée. De Gaulle a désormais les armes qui lui sont nécessaires pour
prendre le pouvoir.
Le 27 mai De Gaulle affirme :
...“
J’ai entamé hier le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un
Gouvernement républicain” “L’homme
d’action” ment mais il sent l’adversaire à sa merci. M.Jacques
Duclos, en votant le projet de révision du Gouvernement, explique :”
Nous ne vous donnerons pas d’alibi. La France saura que votre projet est
adopté, et que vous avez néanmoins pris la fuite”.
"...
G.I. - Tout
le long de sa vie De Gaulle n’est qu’une montagne de mensonges.
P 170 : ARGOUD
écrit : ..."En
fait, le régime meurt de ses vices. Aucun Français n’a risqué sa vie pour
le défendre.
Mais il ne suffisait pas à De Gaulle d’avoir
obtenu l’investiture des mains des membres de l’Assemblée nationale. Le
pays doit approuver massivement la nouvelle Constitution, élire une nouvelle
Chambre à sa dévotion. Il a besoin a cet effet pendant plusieurs mois de l’appui
de l’armée et des pieds-noirs.
Il veut aussi désarmer a Alger la bombe qu’il a temps
contribue a allumer, mais qui dorénavant amoindrit son autorité et risque de
le gêner.
Tels sont les deux objectifs de son voyage en Algérie.
Il les atteindra par les éternels leviers des flatteries et des promesses.
Celles-ci ne lui coûtent pas d’avantage que celles-la.
Le 4 juin sur le forum a Alger :” JE
VOUS AI COMPRIS….La route que vous
avez ouverte en Algérie, c’est celle de la rénovation et de la fraternité….C’est
pourquoi me voilà. Et je dis la fraternité, parce que vous offrez ce
spectacle magnifique d’hommes qui, quelles que soient leurs communautés,
communient dans la même ardeur et se tiennent par la main. “ Et bien de
tout cela je prends acte au nom de la France et JE DÉCLARE QU’A
PARTIR D’AUJOURDHUI LA FRANCE CONSIDÈRE QUE DANS TOUTE L’ALGÉRIE, IL N’Y
A QU’UNE SEULE CATÉGORIE D’HABITANTS: IL N’Y A QUE DES FRANCAIS A PART
ENTIÈRE AVEC LES MEMES DROITS ET LES MEMES DEVOIRS”.ETC…ETC.. "...
G.I. - Encore des
mensonges rien ne l’arrête…de plus il se fout de notre gueule !
..." Le 6 juin a Mostaganem(une
ville de l’Oranie)..De Gaulle persiste et signe :” Il n’y a plus
ici, JE LE PROCLAME EN SON NOM (la France) ET JE VOUS EN DONNE MA PAROLE, QUE
DES FRANCAIS A PART ENTIÈRE, DES COMPATRIOTES, DES CITOYENS, DES PÈRES QUI
MARCHENT DÉSORMAIS DANS LA VIE EN SE TENANT PAR LA MAIN.
Mostaganem, merci. Merci du fond du cœur. Le cœur d’un
homme qui sait qu’il porte une des plus lourdes responsabilités de ‘Histoire!
Merci d’avoir témoigné pour moi en même temps que pour la France. VIVE
MOSTAGANEM! VIVE L’ALGÉRIE FRANCAISE! VIVE LA FRANCE!’. "...
G.I. -
Vous noterez que les
mensonges ne l’étouffent pas et tout au long de la page 171 ce n’est
que promesses mensongères à l’égard de l’armée et de la population. La
population d’Algérie à 90% fraternise et est convaincue de la fin des
hostilités. Bref dans la tête de notre faux-jeton il en était tout
autrement. Nous, nous ne le savions pas, mais lui ne l’ignorait pas que son
but était de se débarrasser de l’Algérie tout en gardant le pétrole du
Sahara. Là aussi il s’est bien mit « le doigt dans l’œil ». Puisqu’il
n’a pu en obtenir qu’un contrat de 10 ans avec Benbella ..contrat
annulé par Boumediene en 1972. Notez ! Notez!
ARGOURD P.172. ..."
La troisième opération est terminée. De Gaulle est le seul maître
du jeu "...
G.I. Apres avoir dévoilé
encore d’autres mensonges à la même page, ARGOUD ajoute :
..."
Quel homme de bonne foi peut douter à cette heure de la sincérité de De
Gaulle? Quel homme à l’intelligence droite peut s’imaginer que dans 4
ans, par la volonté acharnée de De Gaulle, un grand nombre de ceux
qui l’ont soutenu au 13 mai seront en exil ou en prison, que neuf cent
mille pieds-noirs auront été chassés de leur terre natale, que des
centaines de milliers de musulmans auront payé de leur vie leur confiance en
sa parole. "...
G.I. - Notez
encore une fois les milliers de morts que De Gaulle a laissé derrière
lui.
ARGOUD p.173:
..." Quelle philosophie peut-on en tirer, le 30 novembre, des
journées du 13 mai?
De Gaulle a fait preuve, tous les adversaires en conviennent, d’une DIABOLIQUE
habileté.
Il a été aidé par la popularité exceptionnelle qu’ont
acquise, à l’homme du 18 juin, dix-huit ans de
propagande intensive.
Il a bénéficié en outre de l’absence de concurrents
à sa mesure.
Il a su préparer le terrain, en jalonnant les allées
du pouvoir d’homme à sa dévotion. L’action des Delbecque, Massu,
Soustelle, Ely, Chaban-Delmas, pour ne citer que ceux-la, fut loin d’être
négligeable.
Mais il fut le seul et véritable meneur de jeu. Il sut,
avec un sens aigu de l’opportunité politique, de la psychologie
individuelle et de la psychologie des foules, prendre à l’heure voulue la
décision qui s’imposait.
On retrouve la main qui à Londres a écarté les
premiers rivaux, expulsé Giraud, déjoué à Paris les complots de la
Libération.
Les méthodes sont restées les mêmes. Elles se sont
perfectionnées, affinées encore. Deux pas en avant, un pas en arrière. La
ruse et la cautèle dominent dans un étonnant mélange de vrai et de faux, de
souplesse et d’autorité, d’orgueil et de feinte humilité, de flagornerie
et d’insolence. Le tout au service d’une soif de pouvoir sans limite.
L’Algérie française apparaît sauvée. Contrairement
à une légende soigneusement entretenue, les manifestations musulmanes ont
été en grande partie spontanées. Les musulmans croient désormais à la
volonté de la France de demeurer en Algérie, de ce fait lui donnent la
meilleure chance de vaincre.
L’armée de son coté est convaincue qu’elle sera
soutenue dans son combat.
Si la solution politique reste à préciser et à
appliquer, au moins l’issue de la guerre parait proche.
Le 30 novembre, toutes les cartes sont truquées,
mais seul, De Gaulle le sait. "...
G.I. - Notez
que tout le monde est tombé dans le panneau.
Je confirme tout ce que le Colonel ARGOUD a
écrit dans son livre « La décadence, l’imposture et la tragédie ».
Achevé d’imprimer le 16 décembre 1974 publié chez Fayard.
C’est un livre que je recommande à tous et que je
tiens à la disposition des vrais Historiens et aux personnes qui seront
appelées un jour à juger le cas De Gaulle.
ARGOUD p.192 : ..." 24 juillet. Pour la
première fois, le mot d’autodétermination est prononcé devant moi ”...
…
p.194 ..." De
Gaulle envisage une longue période de pacification. "...
..." Mais
ce qu’il ne dit pas, c’est que, dans l’intervalle, il aura le temps d’effectuer
d’autres pas en avant vers l’indépendance. "...
..." L’hypothèse
de sécession est parée des couleurs les plus sombres. De Gaulle fait
semblant de ne pas y croire.
DE GAULLE : “
JE SUIS POUR MA PART CONVAINCU QU’UN TEL ABOUTISSEMENT SERAIT
INVRAISEMBLABLE ET DÉSASTREUX. L’Algérie étant actuellement ce qu’elle
est et le monde ce que nous savons, la sécession entraînerait une misère
épouvantable, un affreux chaos politique. L’ÉGORGEMENT GENERALISÉ
ET BIENTOT LA DICTATURE BELLIQUEUSE DES COMMUNISTES”. "...
G.I. - De Gaulle était
un DEVIN…il savait que l’indépendance apporterait à l’Algérie
un tas de problèmes dont L’ÉGORGEMENT GÉNERALISÉ… Puis
la dictature belliqueuse.
Il reconnaît enfin que les engorgements du FLN existaient.
..."
Il va de soit que dans cette hypothèse(sécession), ceux des Algériens, de
toutes origines qui voudraient rester français le resteraient de toute façon
et que la France réaliserait, si cela était nécessaire, leur regroupement
et leur établissement.
D’autres parts, toutes les dispositions seraient
VRAIMENT prises pour que l’exploitation, l’acheminement, l’embarquement
du PETROLE SAHARIEN, qui sont l’œuvre de la France et intéresse l’occident,
soient assurés quoi qu’il arrive.
"...
G.I. - Notez premièrement
que De Gaulle réaliserait SI C’EST NÉCESSAIRE le regroupement et l’établissement
des français ne désirant pas rester en Algérie. Je vous reporte en cela à
mes mémoires d’”UN
GENDARME P.NOIR EN FRANCE”.
Notez deuxièmement que s’agissant du pétrole il
devient plus autoritaire en précisant : « les dispositions
SERAIENT VRAIMENT PRISES
». La vie des
rapatriés le laisse complètement froid et indifférent. Nous en savons
quelque chose. Je suis toujours persuadé d’avoir été vendu pour dix ans
de pétrole.
ARGOUD :
..." L’objectif du discours est double : effacer les promesses
de mai 1958 ; faire d’autres promesses de manière à éviter des
réactions violentes de la part de ceux qui vont être dupés. "...
..." Il est difficile d’imaginer qu’un chef d’Etat,
officier général, puisse renier aussi vite un serment solennellement
prêté. "...
G.I. - Prenez note que
pendant toute sa carrière ce ne fut qu’un reniement permanent.
..." Les pieds-noirs,
en revanche, mus par un sixième sens, que développe en eux l’importance de
l’enjeu, vont commencer à accuser De Gaulle de trahison. "...
..." Les pieds-noirs ont les yeux dessillés. Mais ils restent dans
le danger victimes de leur incapacité à s’unir. "...
G.I. -
Notez pour les jeunes générations de pieds-noirs, que cette dernière phrase
et totalement véridique et que je la confirme pour l’avoir vécu. J’en
avais été vraiment déçu en son temps. Il y avait une barrière
infranchissable entre les 3 départements : ALGER - ORAN et
CONSTANTINE. Chacun de ces départements s’estimant le plus à même d’être
choisi comme le meilleurs en cas de répartition de l’Algérie.
ARGOUD ..." En
inventoriant les tiroirs de Pouilly, nous découvrons des documents
prouvant l"intention de de Gaulle d'abandonner l'Algérie : le
cessez-le-feu unilatéral est envisage. Ces documents expliquent
l"attitude de Pouilly à mon égard. Il savait que mes craintes
étaient justifiées. Telle est la raison pour laquelle il n’a pas eu la
force morale de se battre contre nous, de me faire arrêter. "...
P.283 ARGOUD : ..."
Que l’on ne nous parle pas de l’unité de l’armée. Elle était
morte, pour de longues années, des mains de deGaulle. Sans putsch,
elle aurait été divisée de la même manière entre les lâches, les
opportunistes qui auraient continué à manger au râtelier gaulliste, et les
autres, qui l’auraient abandonnée.
En revanche, au bénéfice du putsch est à verser, au
contraire, le témoignage du combat que des hommes ont soutenu contre l’imposture.
Si personne ne s’était levé contre cette infamie,
les conséquences psychologiques en auraient été graves.
Cela aurait signifié que la France avait perdu toute
espèce de virilité.
Ensuite, grâce au putsch, de Gaulle a été
contraint de lever le masque, de se montrer tel qu’il était. Il a
administré la preuve qu’il était capable d’employer tous les moyens pour
arriver à ses fins. Il n’hésitera pas par la suite à faire tirer sur des
villes françaises par l’armée française, de s’allier
à l’ennemi d’hier
pour bouter hors de leur terre natale des centaines de milliers de Français.
Sans le putsch, il aurait pu dans une ultime comédie
prétendre qu’il y était contraint.
Apres le putsch, il perdra tout alibi. Il n’en
cherchera pas, d’ailleurs. Il s’en tirera par le cynisme. C’est
pour cette raison qu’il haïra ceux qui l’ont démasqué.
En résumé, le putsch pouvait parfaitement réussir. Il
s’en est fallu de très peu. "...
ARGOUD p.220 : ...“ L’Algérie
n’est pas restée Française par la volonté expresse du général de
Gaulle. "...
G.I. -
Quoi de plus direct. Vous remarquerez que cela est dit sans bavure et sans
détour !
-P.221 ..." Je n’arrive pas à vous la
décrire, tellement ce que raconte le général De Gaulle est
aberrant."...
Je scanne cette page qui sera mise sur le Site à ”documents “ à la
disposition du jury et des visiteurs.
http://www.algerie-francaise.org/enquete/221.shtml
Les “barricades” de Ortiz et Lagaillarde
échouent. De Gaulle à cette heure a raison d’être
satisfait..écrit ARGOUD p223 …
..." il peut passer
à l’étape suivante. Avec les mêmes méthodes, puisque, protégé par la
statue du commandeur de la France Libre, il n’est pas encore démasqué, si
ce n’est par les pieds-noirs. "...
..."Les réactions du peuple français, de la presse, du Parlement,
des syndicats, des partis, à quelques exceptions près, lui font bien augurer
des résultats du referendum qu’il projette. "...
p.227 : ..." De Gaulle
est maître du jeu. Comme il ne recule devant rien, il a cent moyens pour
empêcher l’Algérie française de rester française. La victoire militaire
elle-même ne l’arrêterait pas. En utilisant le levier de la lâcheté, il
mettrait le peuple français dans son jeu. "...
..."Le
général Challe est mis à la porte de l’Algérie le 23 Avril,
après avoir obtenu un mois de sursis. On l’allèche d’abord par la
succession du général Ely. En fait, on l’envoie, a Fontainebleau,
occuper le fauteuil de Valluy, succedané du poste d’inspecteur
général de la Communauté offert dix-huit mois plus tôt à Salan "...
..." Du 9 octobre au
13 décembre De Gaulle parcourt une nouvelle fois l’Algérie. Il
passe à Ain-Témouchent (G.I.
« j’y étais »), à
Blida, à Batna. Cette fois son voyage est jalonné par des
manifestations violentes. Les pieds-noirs rongés par l’inquiétude, aux
cris de “Vive l’Algérie Française!”, Hurlent leur hostilité à
la politique d’abandon.
Les musulmans télécommandés par les artificiers de l’Elisée,
Tricot et Coulet, désireux de passer un baume sur l’orgueil
du maître, crient :
“ Vive De Gaulle! Vive Ferhat
Abbas!!”
"...
..." De Gaulle
est ulcéré, autant par les cris des européens que par ceux des musulmans,
qui associent son nom à celui de Ferhat Abbas. …Contrairement à son
habitude il écourte son séjour…
On peut s’interroger sur les raisons de ce voyage
inutile.
Voulait-il prendre une dernière fois la température de
la chaudière algérienne? Etait-ce une ultime provocation, bien dans sa
manière, pour montrer aux Algériens qu’il les méprisait, et que sa
politique ne serait pas infléchie? Espérait-il, dans sa superbe inconscience,
qu’il serait acclamé?
Peu import il sort vivant de l’épreuve. Plus
déterminé que jamais à larguer l’Algérie, sans aucune pitié pour ceux
qui seront broyés.
Les pieds-noirs ont laissé passer l’occasion unique
de se débarrasser de lui, et de sauver leur pays.
"
...
G.I. - Notez que le
Colonel ARGOUD AVAIT RAISON, moi-même j’ai eu cette occasion deux
fois puisque je l’ai eu à portée de fusil. Je ne l’ai pas fait. Ce n’ai
pas par faute d’y avoir pensé et j’avais pu trouver l’excuse de dire
“que j’avais une famille” . Non ce qui m’a fait hésiter c’est que
je faisais parti des pauvres et que je savais que les riches et les plus
aisés avait déjà quitté le bateau qui coulait et s’étaient mis à l’abri
qui en Espagne qui en France, qui en Suisse où ils avaient des résidences et
des comptes en banques bien garnis. Cela fut la vraie raison. Je me permets d’ajouter
qu’après l’indépendance les plus indemnisés furent ces mêmes personnes.
Pour mémoire je cite
ARGOUD p.244 ... « Le
8 janvier a lieu le referendum sur l’Algérie. Le texte en est le suivant
»:
“Approuvez-vous le projet de loi
concernant l’autodétermination des populations algériennes et l’organisation
des pouvoirs publics en Algérie avant l’autodétermination?”
De Gaulle
reste fidèle à son personnage. Il exige une seule réponse, là où il pose
deux questions très différentes.
Il omet de préciser dans quelles conditions se
déroulera le scrutin d’autodétermination. Celui-ci ne sera qu’une mascarade
puisque l’armée française restera soigneusement sur la touche et que le FLN
surveillera les opérations.
Il omet enfin de signaler à ses compatriotes que les
pieds-noirs seront exclus d’un scrutin qui fixera leur destin.
"...
G.I. -
Cela devient attristant de voir de quelle manière éhontée et autoritaire De
Gaulle s’est comporté dans l’Affaire de l’Algérie française.
Souvenez vous de quelle façon l’a décrit Lady
SPEARS entre
autre ….”L’amertume qu’il
éprouvait pour sa patrie sortait de sa bouche comme de la bile empoisonnée”.
La Lady
en question avait deviné juste, combien d’années avant. Hélas pour
nous qui plus tard allions le porter au pouvoir pour mieux nous anéantir.
Comme moi beaucoup de pieds-noirs et Français de
métropole admirait MASSU. Voici ce qu’écrit sur cet officier le
Colonel GODARD qui
fut son adjoint. MASSU
est au courant du putsch qui se
préparait..mais lisez plutôt :
p.247 : ...“
Je suis chez Massu à 15 heures 30 avec Boizat. La scène que
nous allons vivre est l’une des plus affreuses que j’ai jamais connues.
Tout le travail, que nous imaginions avoir effectué dans son esprit, est à
terre. Il nous parle de la solution de de Gaulle, de l’indépendance
de l’Algérie, de la possibilité pour les pieds-noirs d’y demeurer, si
nécessaire en coiffant le fez. Nous lui disons Broizat et moi ,
ses quatre vérités: “ Ce n’est pas pour notre plaisir que nous venons
vous voir, et que nous avalons vos grossièretés, mais tout simplement parce
qu’il n’y a pas pour l’heure d’autre chef possible.
*
Vous ne m’avez
pas convaincu. Votre solution ne débouche sur rien. C’est un baroud d’honneur,
une folie.
*
Nous tenons autant
que vous à la vie, à notre famille. Nous nous engageons avec vous. C’est
une garantie.
*
J’envisage la possibilité de servir
d’adjoint à Gambiez.”
Nous lui rions au nez.
Je lui souligne les mensonges, les palinodies de tous
nos chefs depuis quinze ans. Broizat me fait signe que nous perdons
notre temps. Nous le saluons et partons. Je ne l’ai jamais revu.
Le lieutenant de la France Libre, le commandant de la
division Leclerc, le général du 13 mai, l’Idole des Algérois, qui a crié
cent fois “Vive l’Algérie Française!’Le chef sous les ordres
duquel des dizaines d’officiers se sont fait tuer pour cette cause, évoque
aujourd’hui, d’un cœur léger, l’indépendance. Si loin que je sois
arrivé dans le mépris des hommes, je ne l’aurais pas cru, si je ne l’avais
pas entendu de mes oreilles. "...
..." Nommé
gouverneur de Metz après le putsch, en récompense de son abdication,
oubliant qu’il a déserté lui même en 1940, il invitera ses subordonnés
pourchasser ses anciens camarades clandestins, au nom de l’obéissance. Il
refusera de venir témoigner en faveur de son ex-aide de camp, le lieutenant Godot.
"...
...
G.I. - Notez
que ce passage sur Massu devait être cité ici car comme moi beaucoup
de pieds-noirs avaient admirés le général
Massu.
ARGOUD p.253 : ..."
11 avril. De Gaulle donne une conférence
de presse. Le ton est amer, équivoque, sordide. C’est le ton d’un
marchand de tapis et non plus celui d’un constructeur d’empire.
Il envisage, cette fois de larguer l’Algérie,
purement et simplement.
“La France n’a aucun intérêt à porter à bout de
bras l’existence des populations dans une Algérie qui offrirait rien en
échange de ce qu’elle aurait à demander.
C’est pourquoi la France considèrerait avec le plus
grand sang-froid et d’un cœur tranquille que l’Algérie cessât d’appartenir
à son domaine.”
Nous inviterons à quitter les territoires intéressés
ceux de nos nationaux qui courront vraiment trop de risques. Nous aurions à
les regrouper en assurant leur protection.
Quand à ceux qui auraient la tentation de prendre notre
relève : je leur souhaite bien du plaisir.” "...
G.I. - Et
voila, l’affaire est réglée. La France n’a aucun intérêt sauf pour le PÉTROLE,
souvenez-vous des déclarations précédentes. Mais analysons plutôt
“La
France considérerait avec le plus grand sang-froid et d’un cœur tranquille”
Il se réfugie derrière la France…mais nous savons
que le sang-froid et le cœur tranquille c’est bien
De Gaulle qui
depuis le début s’était donné pour but de larguer l’Algérie. Alors
nous posons la question de savoir pourquoi ne l’a-t-il pas dit et fait dés
le début de son arrivée au pouvoir? Cela aurait évité des milliers de
morts et peut être de réaliser l’irréalisable cinq ans après où la
haine ne permettait plus le rapprochement des populations.
Je continue
“Nous
inviterons à quitter les territoires….” Qu’il
dit ? Il ne s’agit plus de départements français mais de territoires.
Vraiment la vie de
De Gaulle n’aura
été qu’un parcours de mensonges.
Je le confirme, tous les honnêtes gens le savent. Les
politiques le savent également mais ceux-ci devenus des complices
inconditionnels auront survécus jusqu’a nos jours que par le mensonge et la
magouille. VRAI - FAUX?
ARGOUD continue de les démasquer. Voyez la suite.
p.255: ..." Quinze
mois se sont écoulés depuis les barricades. Trente cinq mois depuis mai
1958, jalonnés par les déclarations du chef de l’Etat. Chacune de ses
déclarations a annulé la précédente, en tout ou en partie. "...
G.I. - Personne peut dire le contraire.
..." Il
a fallu trois ans à de Gaulle pour passer de l’Algérie française
à l’abandon vulgaire.
Cette longue période de reniements n’a provoqué
aucun remous sérieux en France. De Gaulle a spéculé en artiste sur
la veulerie de ses compatriotes.
Les Francais, l’intelligentsia,
le monde politique, les syndicats à leur tête, lui ont, à une
large majorité, donné un quitus de sa gestion et un blanc-seing pour l’avenir.
Ils partageront donc collectivement la
responsabilité du CRIME COMMIS.
En face, le nombre des partisans de l’Algérie
française s’est réduit comme la peau de chagrin.
Lorsqu’il est apparu assuré que seul un coup de force
pouvait sauver l’Algérie des milliers d’opposants par le verbe, il n’est
plus resté que quelques douzaines d’hommes prêts à risquer leur vie.
"...
ARGOUD p.286 : ..."
Mais il est difficile de s"arrêter sur la voie de la lâcheté. Les
officiers francais vont en faire l"expérience:
Lors des négociations d’Evian, se pose aux
autorités le problème des harkis, de tous les combattants musulmans
qu’on a recrutés pendant des années, en leur jurant que la France ne les
abandonneraient pas.
De Gaulle n’en veut à
aucun prix en métropole où ils risquent de renforcer l’O.A.S. Il décide
de les laisser en Algérie. Mais il lui faut auparavant les désarmer pour ne
pas déplaire au G.P.R.A. L’opération est réalisée partout en
Algérie, par cela mêmes qui les ont recrutés, ou par leurs frères. On
utilise un subterfuge. On leur retire leurs armes en leur en promettant
d’autres plus modernes, qu’on ne leur livrera jamais.
Ils sont ainsi offerts
sans armes à leurs adversaires du F.L.N.,
mieux encore aux femmes. La
plupart, par dizaines sinon par centaines de mille, périront, souvent avec
leur famille, dans des conditions épouvantables. Certains comme les harkis
des commandos Georges, recrutés par Bigeard, seront bouillis
vivants dans des marmites. Mes trois cents harkis d’Hammam Melouane,
ceux de M.Soisson, deputé-maire de Sens, subiront un
sort analogue.
Ils seront punis pour avoir cru à la parole d’officiers
Français, à celle d’un
officier général Français, chef de l’Etat, à celle de la France.
Ce forfait collectif est sans analogue dans l’histoire
militaire universelle.
Les ténors de la presse française, le Monde, le
Figaro, l’Expresse, Paris Match, les maîtres à penser de
l’intelligentsia française, si pointilleux en d’autres circonstances sur
la morale, la justice, l’honneur, minimiseront le fait, s’ils ne l’ignoreront
pas.
Dans cet aérophage de qualité, quelques officiers s’illustreront
particulièrement.
Ce sont d’abord les chefs choisis par De Gaulle pour
mener à bonne fin l’opération d’abandon. AILLERET,
CRÉPIN, GAMBIEZ, FOURQUET, KATZ, MENDITT.
(pour ne
citer qu’eux) "...
G.I. - L’affaire
des harkis comme celles de l’ensemble des victimes ont été transmises, SANS
RÉSULTAT, aux Instances Judiciaires Françaises et Internationales que ce
soit pour des poursuites pour Crimes contre l’humanité, Crimes de Guerre
ou GÉNOCIDE même si le principal auteur est décédé.
Des Harkis et des familles j’en fréquentais tous les
jours. Je
confirme ici les écrits du Colonel ARGOUD sur leur sort.
Je
confirme et j’ajoute que je tiens de collègues et amis rentrés en
métropole après 1962 que certains harkis ont été égorgés, et grillés
comme on grille des moutons en méchoui puis laissés aux chacals.
Pour ça et pour bien d’autres crimes de par la fautes
à de Gaulle, je mets toute mon énergie à le faire connaître au monde
entier . Pinochet,
Minosevik et
bien d’autres,
sont des saints comparés à
De Gaulle.
Puis C’est le moment aussi de citer Le Général
Massu et
Bigeard qui
ne se sont pas émus outre mesure puisqu’ils ont suivi aveuglement leur
grand chef.
Jamais je ne leur pardonnerai cette lâcheté. C’est
bien la peine d’arborer un placard de médailles si l’on sait comment
elles ont été distribuées.
ARGOUD p189 : ..."
Un mot pour terminer sur le problème des décorations.
Les Français aiment les décorations, affirme le
proverbe. La dévaluation des récompenses ne date pas d’hier. En 1940, dans
l’armée Frère, il avait suffi de ramener ses armes pour être décoré.
Mais en 1959, la démagogie atteint les limites du
grotesque.
Mon sous-officier d’état-major, le lieutenant-colonel
Roger, consacre ses journée à dépouiller les dossiers de proposition
l00 pour 100 des officiers généraux et des colonels présents en Algérie,
dont la plus part ne courent jamais aucun risque, sont décorés. Le rythme
admis est de deux décorations annuelles à l’ordre de l’armée. Les manœuvres
sont une occasion pour rattraper le retard pris. Je connais un colonel
parachutiste qui, en quinze mois de commandement, a reçu, à six reprises, la
croix de la valeur militaire avec palme. A l’occasion de son départ, le
général Gracieux a demandé pour lui la septième.
Aussi ai-je pris, pour ma part, depuis longtemps déjà,
la décision de ne plus porter les miennes.
"...
G.I. - Notez
simplement à titre d’information et pour confirmer ici les écrits d’Argoud ,
dés que j’ai
senti la trahison de De Gaulle, j’avais décidé de ne plus porter les
miennes. Ce n’est pas que j’en avais un placard vu que mes actes ont servi
à décorer d’autres, même l’un de mes chefs de brigade qui ne sortait
jamais en opérations.
Aujourd’hui mes petits enfants s’amusent
avec.
Il fallait que la remise des décorations soit citée
dans mon enquête afin que les nouvelles générations ne se laissent pas
méprendre lorsqu’ils verront dorénavant devant eux des militaires
placardant des petits carrés multicolores sur leur veston.
ARGOUD p.288 : ..."
Il pousse même (De Gaulle) l’inconscience jusqu’a évoquer, dans
ses Mémoires, avec la plus grande complaisance, la mission qu’il a
remplie en Algérie, jusqu’a condamner l’animosité que lui ont voué
les pieds-noirs. "...
G.I. -Qu’espérait-il ce traître ? Qu’on allait le
remercier ? Pour tout le mal qu’il nous a fait ? Qu’il a fait autour de
lui ? Il s’est pris pour un apôtre c’est pas possible ! « Judas » oui.
Tiens que lis-je….. Imprimé en 1974 Argoud ne
croyait pas si bien dire puisque d’actualité de nos jours.
ARGOUD p.289 :
..." La magistrature, enfin, fournit à de Gaulle, comme
elle lui a déjà fourni en 1944, le contingent d’homme de main dont
il a besoin pour assouvir sa vengeance. Grâce aux confidences extra-conjugales
du procureur général Robert, les Français apprendront comment
certains magistrats conçoivent leur devoir. Grâce aux imprudences verbales
de M.Tomasini, secrétaire général, ils sauront ce que les dirigeants
U.D.R. pensent de la magistrature. "...
ARGOUD p294 : ..."
Dans le premier tome de ses mémoires posthumes, intitulé, par une ironie
macabre, Le renouveau, De Gaulle raconte à sa
manière les péripéties du drame algérien. La majesté du style cache mal
les vices de l’esprit et du cœur.
Ses témoignages sont « tronqués et truqués comme
un décor de théâtre ", suivant la formule du Président Bidault.
Des erreurs accumulées, des artifices, des mensonges
innombrables, utilisés tout au long de la route pour duper, tromper,
entôler, on ne trouve plus trace. Pas un mot de toutes les concessions,
largages, bradages, dont il s’est rendu coupable au profit de l’ennemi.
Il ne reste sous sa plume que la voie droite, royale,
olympienne, suivie par le chef avec une ténacité sublime, malgré les
préjugés, les rancœurs, les passions déchaînées contre lui.
Il analyse les faits avec le détachement d’un
historien penche sur l’histoire des premiers ages.
Pas un mot ne sort de ses lèvres, pas un élan ne lui
vient du cœur pour plaindre ce peuple qui, par sa faute, a subi mille
supplices.
Il se borne à leur donner acte, comme un notaire, de la
manière satisfaisante dont ils se sont - suivant lui - recasés dans la
communauté nationale. "...
G.I. -Tel était De
Gaulle sa
moralité et sa personnalité décrites par le Colonel ARGOUD dans son
livre « LA DECADENCE, L"IMPOSTURE, LA TRAGEDIE.
MALRAUX dira
de De Gaulle :
« De
Gaulle ne croyait
à rien, sinon à lui même
».
C’est
lui qui décide souverainement là où est la vérité, là où est l’erreur.
Lorsqu’il ment, il exige d’être cru. L’ambition, fille de l’orgueil,
est chez De Gaulle un feu dévorant, qui détruit tous les autres. En
1970, De Gaulle rejoint Pétain dans la tombe. Avec le recule du
temps, la vérité se fait progressivement jour.
Je remercie du fond du cœur le Colonel ARGOUD
pour son livre que je conseille de lire aux nouvelles générations avides de
vérités sur le passé du général De Gaulle.
Mais les affirmations du Colonel Argoud ne seront
prises en considération sans la confirmation faite par d’autres
personnalités, non moins célèbres, ayant vécu le drame algérien encore
plus cruellement que d’autres.
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